Lire et dresser le DPE d’une maison

Lire et dresser le DPE d’une maison

L’écoresponsabilité : un enjeu social majeur, dont la nécessité se ressent dans chaque aspect du quotidien. Au point de se retrouver impliquée dans la plupart des débats et campagnes politiques. Tout comme dans les secteurs du commerce, de l’informatique et, bien sûr, l’immobilier. Forcément : la consommation individuelle de chaque particulier dépend de son propre comportement, aussi bien que la manière dont son habitation a été construite et agencée. De ce genre de données dépend le score qu’obtiendra un appartement ou une maison sur son DPE (Diagnostic de performance énergétique). 

Tous les propriétaires et logeurs sont en effet tenus de connaître le niveau de performance énergétique de chaque bien en leur possession, et de le fournir à tout potentiel occupant. Ce dernier est en droit de savoir à quoi s’attendre lorsqu’il en fait l’acquisition : équipements, leur âge, leur impact sur la facture d’électricité… C’est ce genre d’informations que contient un DPE dûment rempli. Logement.org vous fait le point.

Qu’est-ce qu’un DPE ? Comment le lire et l’interpréter ? 

Le Diagnostic de performance énergétique consiste grossièrement en un document fournissant les valeurs de la consommation d’énergie et de l’émission de gaz à effet de serre d’un logement. Il doit être fourni obligatoirement dans le cadre de toute vente ou location d’un bien immobilier muni d’un chauffage. 

Ne pas confondre avec le DDT (Dossier de diagnostic technique), dont le DPE peut faire partie. Qui lui consiste en une compilation de tous les diagnostics effectués dans le cadre de la passation d’occupation : plomb, termites, gaz électricité… Le DPE reprend toutes les caractéristiques de la maison concernant chauffage, eau chaude sanitaire, ventilation et isolation thermique. Il s’effectue à l’aide d’une analyse détaillée de la qualité d’isolation et du mode de chauffage du logement.

Le DPE : à quoi ça ressemble ?

les deux faces du dpe
Les deux échelles du DPE

Le DPE ressemble à un graphique (voir ci-contre), représenté par une succession de lignes de plus en plus larges. Lesquelles correspondent à un classement, de la consommation la plus économique (le niveau A, représenté en vert) aux logements les plus énergivores (niveau G, en rouge). Un deuxième classement est généralement fourni en complément, pour indiquer le niveau d’émission de gaz à effet de serre (avec le même système, étalonnée en couleurs allant du rose très clair au mauve).

Un deuxième feuillet vient en complément du DPE, chargé de donner le ton à la nécessité d’entreprendre des travaux. Il s’agit de la partie “conseils”, fréquemment remplie par une sélection d’actions à entreprendre pour diminuer les dépenses énergétiques de l’habitation. La plupart du temps, elles concernent son isolation, en premier plan dans le maintien du chauffage intérieur. 

Lecture du DPE pour la maison

Consommations énergétiques et émissions de gaz à effet de serre sont chacune évaluées au prisme d’une unité de mesure différente. kWhEP/m² par an (kilowattheure d’énergie primaire) pour la première valeur, kgeqCO2/m² (équivalent CO2) concernant la deuxième ; plus elles sont élevées, plus le logement sera énergivore. 

Comptez un maximum de 50 kWhEP/m² par an pour classer un logement en catégorie A, et à partir de 450 pour le cataloguer au niveau G. Les émissions de CO2 sont considérée comme relevant du niveau A (faibles) jusqu’à 5 kgeqCO2/m², du niveau G (très fortes) à partir de 80. Une flèche latérale indique le niveau dans lequel se trouve le logement pour en évaluer le niveau de consommation énergétique. 

Il n’y a pas vraiment de place à l’interprétation pour la lecture d’un DPE. Les données mises en perspective, bien que potentiellement inexacte (la consommation individuelle de chaque habitant peut varier), reposent en effet sur des observations concrètes. Les conseils qu’il prodigue portent bien leur nom : en aucun cas, il ne s’agit d’ordres ou de sommations, simplement de recommandations faites par un professionnel.

Établir le DPE de sa maison en bonne et due forme

installation chauffage
Et ça, ça consomme fort ?

En cas de mise en vente ou en location de votre bien, vous serez effectivement tenu de faire réaliser le DPE par un professionnel. Question de sûreté des données fournies. La marge d’erreur de celles-ci peut déjà s’avérer assez importante, un avis de non-initié risque d’autant plus de le fausser. 

Le DPE consiste en effet en un calcul complexe, dont la méthode n’est pas publique. Seuls certains artisans, dotés des certifications appropriées, peuvent dresser un DPE plus ou moins fiable à partir des procédures approuvées par l’État et les services publics. Il vaut mieux débourser soi-même entre 80 et 200 € pour un document fiable et sûr que risquer 1500 € d’amende, voire plus, pour avoir fourni un diagnostic erroné !

Pas de panique, la procédure n’est même pas si longue que ça. Un diagnostiqueur, anomalie dangereuse exceptée (concernant les problèmes de plomb, d’amiante ou de gaz), n’est pas habilité à intervenir directement sur votre installation. Son opération consiste simplement en un examen détaillé de chaque partie de l’habitation, ponctué de l’analyse individuelle des performances énergétiques de chaque équipement concerné. À condition de faire appel au bon intervenant, en pas plus d’un après-midi, l’affaire devrait être pliée.

 

Exaspérant ? Peut-être. Indispensable ? Certainement. Le DPE d’une maison constitue l’indicateur par excellence de ses capacités de consommation en énergie, ce n’est pas pour rien que les services publics l’ont rendu obligatoire ? Tâchez de ne pas passer à côté.

Logement

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