Remplacer son chauffage électrique par une pompe à chaleur : avantages et processus

Trouver un système de substitution moins polluant que son installation de chauffage actuelle, ce n’est pas une si mince affaire. De nombreux paramètres à prendre en considération sont en mesure de motiver le choix d’une chaudière à granulé ou d’un ensemble de panneaux solaires. Et si nous commencions par vous expliquer pourquoi remplacer son chauffage électrique par une pompe à chaleur ?

L’énergie inépuisable qu’elle exploite, faite des calories issues de l’air ambiant extérieur, classe d’emblée les pompes à chaleur air-eau et air-air parmi les systèmes les plus écologiques. Bien qu’elles mettent un peu l’électricité à contribution, leur fonctionnement quasi exclusif à l’énergie renouvelable en font une alternative à envisager très sérieusement pour encourager une transition énergétique globale efficace.

Chauffage de la maison : généralités

Aujourd’hui, toutes les maisons possèdent un système de chauffage. Selon la superficie ou l’isolation de la maison, sans parler de la température extérieure, différentes options se présentent au propriétaire. La plus courante encore aujourd’hui se révèle être le chauffage électrique, diffusé par le biais de radiateurs de toutes puissances et de tous principes de fonctionnement. 

Inconvénient de ces appareils : ils tournent entièrement à l’électricité, et figurent parmi les systèmes les plus énergivores. Les constructeurs n’ont pas manqué de faire des efforts dans le but de les rendre plus écoresponsables, cela demeure insuffisant. Qu’ils soient convecteurs, à panneaux rayonnants ou à inertie, leur remplacement est systématiquement encouragé lors du lancement de travaux de rénovation. 

Pourquoi une pompe à chaleur ? 

Les radiateurs à inertie sont généralement les plus sollicités pour réaliser des économies. Du fait de leur mode de fonctionnement continu, voire à retardement, par diffusion sur surfaces très larges même si le radiateur est éteint, ils permettent de réaliser jusqu’à 45% d’économies sur la facture d’électricité. Ce qui représente une certaine somme, encore en deça des économies à long terme réalisées avec une pompe à chaleur.

Le simple fait de se servir de l’électricité comme un appoint à l’alimentation en énergie renouvelable donne une marge conséquente par rapport aux radiateurs à inertie. Entre calories directement extraites de l’air ambiant et chauffe-eau additionnel pour en soutenir l’efficacité, une pompe à chaleur produit 70% de rendement supplémentaire par rapport à un chauffage électrique, au minimum. Là, on s’approche du concret ! Cela représente jusqu’à 4 kW d’énergie restituée par la PAC, pour 1 kW d’énergie consommée.

Alors que chaque pièce d’une installation électrique fonctionne indépendamment des autres, la PAC tourne de manière autonome. Elle assure la distribution et la répartition du chauffage, de la ventilation et de l’eau chaude sanitaire produite.

Les opérations nécessaires au remplacement

Le plus avantageux dans l’action de remplacer un chauffage électrique par une pompe à chaleur réside dans la flexibilité du premier. Les pompes à chaleur peuvent se raccorder très facilement à un réseau électrique (radiateurs ou plancher chauffant) préexistant pour en améliorer la distribution. C’est même indispensable, en plus de disposer d’une bonne isolation. Fini le chauffage à l’ancienne : vos radiateurs sont désormais alimentés en énergie propre, distribuée par liquide caloporteur ! 

Conditions d’installation

Bien évidemment, si une pompe à chaleur pouvait être installée n’importe où, ce serait trop beau. Un certain espace s’avère nécessaire pour la pose de l’unité extérieure, commune à l’intégralité des PAC. Au moins une terrasse assez large, somme toute, et un modèle le plus silencieux possible dans le cas d’une pose en appartement. Avec, comme expliqué plus haut, un réseau de chauffage auquel la raccorder.

Coût de l’installation

Faire appel à un professionnel qualifié n’est quasiment pas une option : un avis d’expert est essentiel pour prendre en compte chaque étape de l’installation. Prenant en compte vos besoins, la taille de votre logement et des options nécessaires ou non, un devis doit s’affranchir de la marque, du modèle et des conditions de l’opération. Intervention comprise, le tarif total peut s’élever de 8 000 à 15 000 €. Choisissez donc soigneusement votre modèle de prédilection !

Faire financer une installation

On ne va pas se mentir, ça peut quand même représenter une belle somme que tous les foyers ne peuvent pas forcément allonger d’un geste. Pas de panique : un chantier de rénovation énergétique demande beaucoup de planification, ce n’est donc pas nécessaire. Dans certains cas, de toute manière, remplacer un chauffage électrique par une pompe à chaleur peut se faire à très moindres frais… Il suffit de voir le nombre de financements proposés par l’État et les collectivités territoriales !

Le service civique FranceRénov’, par exemple, met à la disposition des particuliers aux revenus modestes et intermédiaires MaPrimeRénov’. Spécialement conçue pour les chantiers de rénovation énergétique, elle peut aussi bien financer l’installation d’une pompe à chaleur que l’isolation des combles d’une maison. 

Certaines banques vous proposent des prêts à taux zéro sous conditions et vos devis peuvent profiter d’une TVA réduite à 5,5% pour alléger le coût des travaux. Votre fournisseur d’énergie peut également vous délivrer des primes CEE (Certificat d’économie d’énergie) pour valoriser l’acquisition d’équipements écoresponsables.

Remplacer un système de chauffage électrique par une pompe à chaleur n’est finalement qu’une question d’organisation et de planification rigoureuses. Quitte à faire un geste pour la planète, autant commencer par les appliquer à son matériel !